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Les actus de Michelle Black

jeudi 28 avril 2011

Entre rêve et réalité

Kate par-ci, William par-là. William et Kate par-ci, par-là. On nous rabâche les oreilles avec le mariage de l'année, les préparatifs du mariage de l'année, les coulisses du mariage de l'année, les invités du mariage de l'année...etc. Tout cela est beau, très beau, trop beau sur papier glacé. Moi la première, je suis excédée par ce déballage. Quoique! Je ne peux m'empêcher de lorgner du côté de l'écran plat ou des couvertures de magazines lorsque j'aperçois la tête de William ou celle de Kate. Ridicule, me direz-vous! Oui, ridicule et abject. Alors, les belles histoires d'amour font-elles toujours rêver? Est-il plus agréable d'admirer un couple heureux (ou du moins qui en a l'air) que de s'indigner devant le malheur d'autrui? Sans aucun doute. Y-a-t'il une jeune femme dans la salle qui n'a pas rêvé de se trouver à la place de Kate Middleton? Manifestez-vous. Pourquoi épouser un Prince? Pour le faste, la célébrité, l'argent? Anti-féministe, par excellence. Et pourtant! Débat difficile, n'est-il pas? Un détail cependant: Kate M. ne prêtera pas serment d'obéissance à son futur mari.....

Huit-mille journalistes pour deux milliards de téléspectateurs, une robe de mariée confectionnée, dans le plus grand secret par, parait-il, les ateliers de Franco Dragone à La Louvière en Belgique et qui aurait coûté la bagatelle de 280.000 euros.

Demain matin, les british people et les touristes qui auront dressé leurs tentes devant Buckingham Palace et le long du parcours jusqu'à Westminster, se réveilleront ankylosés pour assister en direct au mariage de l'année. Au même moment, dans les rues de la City, sous les porches imposants, des sans-abris se réveilleront aussi en se demandant comme chaque jour, de quoi leur journée sera faite.....Réalité.




mardi 26 avril 2011

Assistance sexuelle ou prostitution?

Exercer la profession d'assistant(e) sexuel(e) consiste à prodiguer, contre rémunération, des "soins" érotiques à des personnes handicapées. Aïe, voilà qui va, encore, faire grincer des dents. Après la Suisse, à l'initiative de la sexo-pédagogue Catherine Agthe-Diserens, les premiers pays à avoir reconnu cette pratique sont les Pays-Bas (le SAR), l'Allemagne (le SENSIS) et le Danemark. Depuis début 2011, il semble que la France serait d'avis à suivre le mouvement. Un autre débat se profilerait donc à l'horizon car où se situe la limite entre assistance sexuelle et prostitution? On marche, à nouveau, sur le fil du rasoir. Et, de fait, qu'a-t-on prévu concernant la sexualité des handicapés? Rien en tous cas dans les institutions.
En Suisse, le tarif des assistant(e)s sexuel(le)s est de 100 euros de l'heure, partiellement remboursé aux Pays-Bas à raison de 2 séances par mois. Ces pays ont mis en place un système de formations visant à permettre aux assistant(e)s de mieux connaître et guider les corps paralysés.
Guillaume, 26 ans, présente un retard mental modéré. Grâce à l'écoute et à l'ouverture d'esprit des siens, il semble avoir trouvé la solution car il vit en Belgique où la profession d'assistant(e) sexuel(le) n'est pas encore reconnue.
"Un jour, explique son père, il est passé par hasard dans le quartier de la Gare du Nord à Bruxelles (quartier voué à la prostitution). Comme il a une excellente mémoire visuelle, il y est retourné seul. Nous avons été, sa mère et moi, relativement choqués mais nous avons su nous adapter. Nous lui donnons de l'argent à intervalles réguliers en lui rappelant de ne pas oublier qu'il paie pour une prestation."
Au fil des années, Guillaume a développé un véritable tissu social parmi les prostituées qui l'ont pris en affection.
Témoignage de Sonia, travailleuse du sexe à Bruxelles:
"Pourquoi se poser la question pour une personne handicapée, alors que pour quequ'un de normal, s'il a les moyens d'aller au bordel, il y va! Au début, on peut être effrayée, on a peur de faire mal mais ce rapport à l'autre est enrichissant. J'ai servi de psychologue à tellement d'hommes, alors quoi de plus naturel que de jouer l'assistante sexuelle..."

Florimon-Louis a écrit un texte magnifique de plusieurs pages que je vous conseille de lire:
"Critique générale du rapport Bousquet"
Une phrase m'a particulièrement touché et s'intègre parfaitement à ce billet:
"Nous sommes putes, masseur(se)s ou simples accompagnateur(trice)s, nous sommes psy, nous sommes confident(e)s et amant(e)s: nous avons tous les talents..."
A l'intention des abolitionnistes: à méditer!

Source: magazine "Ciné-revue", n° 16 du 21 avril 2011.

vendredi 22 avril 2011

Est-ce que ce monde est sérieux?

Sur le sujet qui précède, j'ai lu de tout et surtout beaucoup de n'importe quoi. J'en suis sidérée et reste bouche bée, c'est la raison pour laquelle j'écris, cela me fait un bien fou!
"On" tient des discours caduques qui ne tiennent pas la route. On fait abstraction, ou presque, de la soi-disant, minorité (je ne vais pas brandir de chiffres, je ne suis pas une matheuse..). On élude l'existence du petit nombre, du sans-grade et on va plus loin, on serait même d'avis de la "sacrifier"(oh! Le vilain mot), cette minorité puisque la notion de choix est une notion que les neurones ont du mal à assimiler. En invoquant divers prétextes, on préfère zapper et oublier qu'ils, elles existent, les autres.....Et les discours politiques, toutes tendances confondues, concernant l'intégration des minorités? On zappe?
Morceaux choisis.
Commentaire d'une militante:
"Peux-t-on, au nom du désir de cette minorité de femmes qui vivent bien la prostitution, justifier le marché de la sexualité?" Beau discours, non?
Commentaire anonyme sur un forum:
"Des prostitué(e)s indépendant(e)s, c'est ultra minoritaire (encore un qui utilise le mot"ultra"), un peu comme les esclaves indépendants". Sic.
C.M., militante:
"Se prostituer n'est pas un choix de carrière. On doit permettre aux femmes de vivre sans être obligées de vendre leurs corps". Si elle le dit...

"Est-ce que ce monde est sérieux?"

A déguster sans aucune modération, l'excellent article de Gaelle-Marie Zimmermann et la conclusion honnête et lucide d'Olympe dans l'article "Je lache l'affaire".

lundi 18 avril 2011

Lettre ouverte aux ultra-féministes



Débat intéressant, le week-end dernier, autour d'un verre (virtuel), chez Olympe, sur un sujet très sensible: la prostitution. La question étant: "Pour ou contre la pénalisation du client?" Personnellement, je suis contre car je crois qu'une telle loi n'éradiquerait pas la prostitution bien que les chiffres, en Suède où le client est pénalisé, incitent à croire le contraire. Je suis sceptique. Comme chacun sait, l'interdit produit l'effet inverse, il décuple l'envie du consommateur. On assisterait donc à l'émergence d'un circuit fermé, ignoré ou presque de tous (sauf des protagonistes), circuit qui pourrait être dangereux pour ceux et celles qui choisiraient encore de se prostituer et les autres, bien entendu. Bien que je respecte leurs opinions, ce qui m'interpelle dans le discours des ultra-féministes, est l'amalgame qu'elles font entre la traite des êtres humains (filles de l'est et autres à qui on confisque le passeport et qui n'ont d'autre choix que de se prostituer) et les autres, celles pour lesquelles il s'agit d'un choix personnel. Point. Si "Leur corps leur appartient" concernant le droit à l'avortement, pourquoi n'appartiendrait-il pas aux femmes qui ont choisi d'exercer ce métier qui, pour les ultra-féministes, n'en est pas un. Mesdames, Mesdemoiselles, si vous êtes pour la loi qui pénalise le client et de ce fait le choix de ces femmes, il s'agit d'une atteinte à la liberté en ce qui concerne ce dernier. Vous brandissez la Convention que la France et d'autres pays, ont signée à savoir la "Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui, qui vise uniquement les proxénètes de tous bords mais qui n'interdit pas explicitement la prostitution en tant que telle. Vous étayez vos propos en affirmant que la prostitution est avilissante pour les femmes qui l'exercent (les femmes qui subissent les assauts sexuels de leurs maris alors qu'elles n'en ont pas envie à certains moments, ne trouvez-vous pas cela avilissant? Celles qui doivent supporter les pelotages malsains de leur patron et qui se taisent de peur de perdre leur job, ne trouvez-vous pas cela avilissant?), qu'elles subissent des violences physiques et morales et seront traumatisées à vie. A propos de ce dernier argument, vous tenez le même discours que les croisés anti-avortement. Vous écrivez vous baser sur des témoignages de prostitué(e)s de même que sur des thèses de docteures travaillant sur le terrain. Quel terrain? Celui où la prostitution se passe mal, très mal? Les témoignages que vous récoltez au sein d'associations, de fondations (et je respecte et admire leur travail) ne sont que des témoignages d'horreur et de misère humaine. Forcément. Les autres ne viendront pas vous voir. Ne croyez-vous pas qu'il puisse exister une autre prostitution dont vous n'entendrez jamais parler? Vous brandissez ces thèses expliquant, je cite, "Que la prostitution, même choisie, conduit à des pathologies extrèmement graves que l'on commence à comparer, en intensité, à des traumatismes de guerre". Hallucinant! Oui, concernant les filles que l'on a, arme sur la tempe, forcées à la pratiquer. Avec mauvaise foi, et peut-être parce que cela vous arrange, vous fermez les yeux sur l'autre prostitution: celle pratiquée entre adultes consentants et responsables. Vous refusez d'admettre qu'elle puisse exister. Vous vous basez sur des chiffres forcément faussés puisque même si vous récoltez des témoignages de prostitué(e)s qui vous diront: "Je me prostitue mais je vais bien, merci!", vous nierez la véracité de leurs témoignages pour les raisons que vous invoquez ci-dessus. Pour vous, la prostitution est une plaie, une peste dont il faut se débarrasser à tout prix. Vous ne croyez pas en une prostitution heureuse et épanouie tout simplement parce que vous ne la connaissez pas, vous ne la voyez pas car elle ne se montre pas. L'une de vous a fait paraître un témoignage pénible se terminant par cette phrase, je cite: "Quand on se rend compte de ce que sont réellement les hommes et surtout à quel point ils peuvent être stupides, je vous assure que c'est très dur de ne pas les mépriser". Suite à cela, vous imaginez, peut-être, que tous les hommes sont des salauds, qu'il faudrait tous les brûler sur le bûcher. Restons sérieux! Ce faisant, vous vous placez au même niveau que ceux qui crient à qui veut les entendre: "Dans telle communauté, ce sont tous des voleurs...." Ce n'est certainement pas avec une telle mentalité que vous changerez les choses et que vous obtiendrez l'égalité. On ne met pas tous les oeufs dans le même panier. (Pardon pour l'analogie). Il existe des braves et des méchants dans chaque communauté, chaque ethnie, parmi les deux sexes. Il faut nuancer. De plus, si cette loi passe et pénalise le client, que raconterez-vous aux prostituées? Vous leur direz: "Nous, les ultra-féministes, avons décidé de soutenir la loi qui pénalise vos clients car nous estimons que la prostitution, c'est de la m.." Pas sûr qu'elles vous applaudiront. En outre, de quels moyens disposez-vous pour leur assurer une réinsertion correcte? Ne vont-elles pas se trouver, et je pense plus particulièrement aux plus fragiles, dans une situation bien plus précaire qu'avant? Car si vous entérinez ce projet de loi, vous pénalisez également, d'une certaine façon, les prostituées. Est-ce vous qui leur donnerez l'argent nécéssaire pour payer leur loyer, leur nourriture...etc? Ils sont très éloquents vos propos mais que va-t-il se passer après? Y avez-vous déjà songé? Si le féminisme actuel se résume à ce discours moralisateur et sectaire, il me parait bien éloigné du féminisme d'antan et me donne des frissons dans le dos.


Les commentaires sont ouverts aux hommes, aux femmes et aux prostituées...heureuses. Je précise que vous pouvez laisser un commentaire de manière anonyme. A vos plumes.....

vendredi 15 avril 2011

Les 343 salopes ont engendré des filles....

Soyons sérieux, pour une fois.... L'autre jour, en voguant de blog en blog, je suis tombée sur un article me renvoyant vers un lien, celui des "Filles des 343 salopes". Tout à coup, je me suis sentie propulsée des années en arrière ("Retour dans le passé"). Je me suis sentie revivre...Elles reviennent, elles sont toujours là plus vivantes et déterminées que jamais. Qui? Les féministes, pardi! Moi qui croyais que, les droits des femmes étant acquis une fois pour toutes, le féminisme n'avait plus lieu d'être. Quelle douce illusion et surtout, quelle erreur! Je me sens bien démunie devant ma mature innocence. Il semble qu'un droit essentiel, le droit à l'avortement, soit entrain de vaciller, ce droit légitime qui permet aux femmes de juger si une grossesse est désirée ou non. Certains leur font croire que si elles avortent, elles vivront un drame dont jamais elles ne se remettront. Alors, les filles des 343 salopes ont pris les choses en mains et se sont mobilisées pour créer le collectif: "IVG, je vais bien, merci". Sur leur site, les femmes ayant avorté sont invitées à témoigner, si elles le désirent, et à crier haut et fort qu'elles vont bien, merci pour elles. Oui mais c'est quoi ces filles? De quelle planète sortent-elles ces 343 salopes? Retour dans le passé: mai 68, des militantes féministes se faufilent parmi les étudiants et manifestent dans les rues de Paris et dans d'autres villes européennes. Elles revendiquent l'égalité des sexes et surtout la légalisation de l'avortement pour mettre fin aux nombreuses interruptions volontaires de grossesses pratiquées dans des conditions misérables, indignes et en totale clandestinité puisque, à l'époque, la loi stipule que l'avortement est un crime. Le mouvement est en route et ne s'arrêtera pas. Sur l'initiative de Jean Moreau de la rédaction du Nouvel Observateur, Simone de Beauvoir ouvre la voie et préface un manifeste de ces lignes: "Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples. On fait le silence sur ces millions de femmes. Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir avorté. De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l'avortement libre". Ce texte est suivi de 343 signatures de personnalités qui avouent avoir avorté. Il faut se replacer dans le contexte historique pour mesurer à quel point cet aveu pouvait être lourd de conséquences. Ces femmes étaient passibles de poursuites judiciaires et il fallait avoir un sacré cran pour signer ce manifeste qui a provoqué un tollé général mais nous, les femmes, on respirait: la loi allait changer, bientôt il n'y aurait plus de voyages en Hollande, en Angleterre ou en Suisse, là où l'avortement était déjà légalisé, plus de visites chez les faiseuses d'anges, plus de tuyau de plastique à s'introduire dans l'utérus pour provoquer une fausse-couche comme dans le film "Noces rebelles" lorsque Kate Winslet, effarée, regarde les taches de sang qui imprègnent la moquette immaculée de son living-room. Il faut avoir le courage de voir et de revoir cette scène pour comprendre ce que les femmes ont enduré et endurent encore dans certains pays. C'est au dessinateur Cabu, qui soutenait le manifeste, que celui-ci doit son surnom de "Manifeste des 343 salopes", par dérision face aux opposants, le dessin ayant paru dans le journal satirique "Charlie Hebdo" avec, en couverture, la mention "Qui a engrossé les 343 salopes du manifeste de l'avortement? C'était pour la France!" (Source: "L'histoire secrète du manifeste des 343 salopes" Sophie des Deserts). Les médecins qui pratiquaient des avortements clandestins, en dépit de la loi et qui risquaient autant sinon plus ont également soutenu les féministes. Et le mouvement ne s'est pas arrêté....L'avocate et féministe Gisèle Halimi fonde avec Simone de Beauvoir et Jean Rostand le mouvement féministe "Choisir". Elle fut la première juriste à défendre, au retentissant procès de Bobigny en 1972, une mineure accusée de s'être fait avortée après un viol. Relaxée: une première! En 1974, Simone Veil, alors ministre de la santé sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, se lance dans la bataille, combat qui lui vaut les menaces de l'extrème-droite ainsi que de la droite traditionnelle. Au Parlement, elle est seule contre tous, seule face à un auditoire exclusivement masculin et ricaneur. Elle affronte l'humiliation, les propos antisémites, les injures et pire encore. Grâce à sa tenacité, son énergie, sa volonté de mener un combat juste, elle obtient, en décembre 1974, la légalisation de l'avortement. Merci Madame..... C'est grâce à la lutte de ces femmes, qui se sont mises en danger, que d'autres ont pu, peuvent, pourront franchir la porte des planning familiaux, des établissements hospitaliers pratiquant l'IVG, la tête haute sans éprouver de honte ni de culpabilité. Laissez-leur ce droit. Peux-t-on en toute connaissance de cause bafouer une liberté si chèrement acquise?

mardi 12 avril 2011

Les cahiers au feu et l'éditeur au milieu.....



Michelle Black s'est bercée d'une illusion, celle de trouver un éditeur assez courtois pour publier son oeuvre. Son "Oeuvre"? Quel ego démesuré car après avoir envoyé son manuscrit à moult éditeurs et n'avoir reçu aucune réponse fût-t-elle négative (Pas très courtois, non?), la voix de la résignation s'est emparée d'elle. Si au moins, il en existait un qui avait assez de cran pour lui dire:"Il est nul ton futur bouquin qui ne le sera, d'ailleurs, jamais. Il est à ch...Trop de clichés, une syntaxe merdique, dépourvu de style et alors l'histoire, n'en parlons pas, jamais aucun lecteur, pour autant qu'il y en ait un, ne gobera le récit de cette Lisa qui part aux States pour retrouver un hypothétique cousin et qui trouvera l'amour (Ah! L'amour, toujours l'amour!) en la personne de Sam, brillant avocat (Evidemment!). Finalement, elle se fera embrigadée par une société secrète du genre "Nouvel Ordre Mondial" qui sacrifie ses victimes en les marquant de signes cabalistiques....Bref, une histoire à dormir debout, un bon soporifique, quoi. Non, trop nul, à jeter à la poubelle." Oui, Michelle Black se voyait déjà en haut de l'affiche, comme dit Aznavour, mais elle est retombée aussi sec et s'est laissée bercer comme dans ces sièges balançoires ultra kitsch qu'on pouvait trouver dans les jardins, dans les années 70. On se balançait tellement qu'on finissait par s'endormir. L'adulte reste et restera un éternel enfant. Eh! ben, moi c'est pareil, cette foutue illusion m'a tellement bercée que je m'endors sur mon ouvrage, sur mes manuscrits et mes personnages attendent sagement sur l'étagère. Etrange destinée, n'est-ce pas, que de finir de cette manière sans que personne ne sache ce qu'ils sont devenus au terme de cette balade New Yorkaise? New York se languit-elle de moi ou est-ce moi qui me languis de New York? Cette histoire est née d'un amalgame, ce désir intense de vivre à New York et cette recherche d'identité et le récit surgit comme ça, sans crier gare. Je connais cette ville par coeur à force d'avoir compulsé le plan et déterminé le tracé spécifique de Manhattan dans lequel mes personnages évoluent. Central Park et la 5ème avenue n'ont plus de secrets pour moi et le Jacqueline Kennedy Onassis Reservoir est toujours à la même place et par temps clair on peut deviner Ellis Island, là où mon grand-père a débarqué un jour lointain. Mais de ça, tout le monde s'en fout et il a raison. De toute façon, après avoir lu le billet de Georgesf, il vaudrait mieux que je vaque à d'autres occupations. Mais il y a des exceptions qui confirment la règle. Prenez J.K. Rowling qui a connu les mêmes angoisses avec son Harry Potter. Refusée quantité de fois et un jour, son prince est arrivé: un agent littéraire qui a trouvé l'éditeur ad hoc et vous connaissez la suite.....mais ça se passe là-bas, de l'autre côté de la Manche. Ici, point d'agent à l'horizon, il paraît que les éditeurs francophones les détestent. Alors......L'espoir fait vivre Michelle black et la longue attente aura sa peau! Allez, je vais tenter de faire ami-ami avec Pire, Luc Pire, l'éditeur le plus charismatique de la planète édition qui lui ne fait pas dans la fiction. Merde........




jeudi 7 avril 2011

Laurent au Congo



"Le Prince Laurent, à nouveau, dans la tourmente". "Le voyage de Laurent, fils cadet du Roi Albert II de Belgique, en République démocratique du Congo ainsi qu'en Lybie et en Angola a créé la polémique". Poussées dans le dos par certains partis politiques néérlandophones, les trompettes médiatiques des quotidiens flamands se sont données à coeur joie en se déchaînant à propos du déplacement du Prince dans le cadre de sa Fondation privée, la GRECT (Global Renewable Energy and Conservation Trust), Fondation s'occupant de l'environnement au niveau mondial. Motif: sa rencontre avec le Président Kabila, qui n'a duré que quelques minutes, aurait compromis les relations diplomatiques des deux pays. La libre est le seul quotidien francophone a avoir pris le relais en mentionnant que ni le Palais, ni le gouvernement (!) n'avaient donné leur accord et que le Prince aurait désobéi à ces mises en garde.


La presse belge a toujours taxé Laurent de Belgique de rebelle parce qu'il est différent, qu'il pense différemment, n'est pas un adepte de la langue de bois et n'a jamais su se calquer sur le modèle qu'on lui a imposé.


Mais qu'a-t'il donc fait de si répréhensible? Tout d'abord, il a créé la "Fondation Prince Laurent pour le bien-être des animaux qui entend prendre toute initiative en faveur de la reconnaissance et du respect de la dignité des animaux, quelqu'en soit l'espèce et quelque soit le rôle que l'homme leur assigne". Cette Fondation a mis en place des dispensaires, dans toute la Belgique, qui offrent des soins vétérinaires gratuits pour les animaux dont les maîtres se trouvent dans une situation de précarité.


Laurent a toujours été proche du peuple. Il l'a démontré au lendemain de son mariage en prenant un bain de foule sur la Place du Jeu de Balle dans le quartier très populaire des Marolles à Bruxelles. Pour célébrer la messe de son mariage avec la Princesse Claire, il a préféré choisir le Père Gilbert plutôt que de puiser dans le vivier pédophile d'un certain clergé belge. Laurent de Belgique est donc un Prince engagé qui défend les causes qui lui tiennent à coeur et qui, en dépit du déchaînement de la presse, poursuit sans faiblir et sans que cela ne vienne grever sa dotation royale. Car c'est bien là que le bât blesse. La NVA (Encore elle) pousse au portillon et fait un appel du pied à ceux qui veulent l'écouter. Les dotations royales, quelques partis politiques flamands en ont plus que marre et, à défaut de pouvoir reproduire le schéma français de 1789 (En plus de 200 ans, l'être humain a fort heureusement évolué), seraient d'avis de faire tomber quelques têtes en supprimant les dotations octroyées aux membres de la Famille Royale. Et de là, à se servir de la "Désobéissance" d'un Prince, il n'y a qu'un pas aisé à franchir puisqu'aujourd'hui, Laurent est convoqué chez le premier ministre Leterme afin que celui-ci puisse lui taper sur les doigts: dotation et obéissance, dans le cas contraire, on coupe les vivres!


A une interview donnée au journal Le Soir du 2 avril 2011, le Prince Laurent répondait ceci à ses détracteurs: "L'environnement concerne le monde entier. Je me bats depuis 20 ans pour l'environnement et personne ne vient, cela n'intéresse personne. Mais quand il y a de la démagogie, tout le monde est là. Il faudrait qu'un jour vous me souteniez plutôt que de m'écraser sans arrêt".

dimanche 3 avril 2011

L'effeuillage burlesque: Docteur Jekyll et Mrs Hyde?



Le film "La tournée" de Mathieu Amalric a révélé l'effeuillage burlesque au grand public et fait des émules auprès des femmes jeunes et moins jeunes. Qu'elles soient médecin, assistante juridique ou chargée de communication, elles ont été tenté de franchir le pas: se dénuder, ou plutôt, s'effeuiller en public.


En France, les cours d'effeuillage burlesque fleurissent aux quatre coins de la capitale ainsi qu'en province et de par le monde. C'est dire le succès de cette forme de strip-tease qui ne l'est pas réellement mais qui s'en rapproche car certaines des postures et des accessoires de ces effeuilleuses d'un jour sont empruntées aux pin-up des années 50. Leurs noms de scène sont déjà à eux seuls tout un programme: Scarlett Diamond, Sugar Da Moore, Cherry Lily Darling, Blanche Canaille sans oublier Dita Von Teese qui n'est plus à présenter tant elle est devenue célèbre à tel point que Perrier l'a contactée afin qu'elle s'effeuille pour vanter ses célèbres bulles (Celles de Perrier, vous l'aurez compris. Pas de jeux de mots, ici!). Même les célébrités ont été conquises: Clothilde Coureau et Arielle Dombasle, histoire de capter l'attention de son philosophe de mari.....


Quelles sont les motivations de ces femmes, le plus souvent des cadres dont le poids des responsabilités pèsent sur leurs épaules? Epanouissement personnel, être à l'écoute de son corps, confient-elles, ainsi que la volonté de faire une cassure par rapport au stress qu'elles doivent subir dans l'exercice de leurs métiers respectifs.


Pas uniquement pour ces raisons-là, à mon sens. La majorité des femmes sinon toutes, même si elles l'ignorent, porte en elle une part d'exhibitionisme et ce côté "Epanouissement de soi" n'est qu'un prétexte, inconscient ou non, de dévoiler en public des charmes jusqu'alors réservés aux maris ou aux amants. Il existe chez les effeuilleuses et strip-teaseuses une volonté, bien souvent ignorée, d'exercer un certain pouvoir sur le public, masculin ou féminin, et d'obtenir ainsi une reconnaissance et par là même, retrouver leur confiance en elles.


Qui n'a pas rêvé, un jour, d'endosser l'habit de quelqu'un d'autre? A plus forte raison si celui-ci est décrié par une morale bien-pensante. Le bien, le jour, le marginal, la nuit. Pourquoi pas si cela leur permet d'être en accord avec elles-mêmes? Alors, Docteur Jekyll et Mrs Hyde ou accomplissement de leur moi profond?


Quoiqu'il en soit, bravo à ces femmes qui osent aller au bout de leurs rêves.....




Image et video: Scarlett Diamond. Video "Soft" afin de ne pas heurter les âmes sensibles....


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