Les actus de Michelle Black Headline Animator

Les actus de Michelle Black

dimanche 27 mars 2011

Egalité des sexes dans la blogosphère

Il y a quarante ans, afficher cette image aurait fait hurler les mecs qui n'auraient pas manqué d'y coller l'étiquette "Féministe". Le mot a été galvaudé et je crois qu'il l'est encore, quelquefois, actuellement. En 1968 (Eh!Oui! Encore cette date...) alors que les descendantes des militantes du 19ème siècle manifestent pour revendiquer leurs droits, bien légitimes, à l'égalité des sexes, au droit à l'avortement avec le célèbre slogan "Notre corps nous appartient", les mâles pointent leurs doigts vindicatifs dans leur direction et le sourire moqueur, n'hésitent pas à les traiter de lesbiennes. A leurs yeux, les féministes étaient forcément des harpies violentes dépourvues de féminité. Dans leur cerveau, guère plus grand qu'un pois chiche (Ils ont évolué depuis lors...), il semblait évident que la femme devait rester cantonnée dans son rôle archaïque et non moins remarquable de femme au foyer s'occupant de la bouffe et des marmots ou idéalisée sous la formule "Sois belle et tais-toi et surtout n'écris pas". De là à conclure, il n'y a qu'un pas: si une femme se permet de descendre dans la rue pour revendiquer des droits élémentaires, il s'agit bien entendu d'une homosexuelle. Je ne comprends toujours pas sur quels critères ils se basaient pour émettre un tel jugement.
Depuis, un torrent d'eau a coulé sous les ponts et les femmes ont enfin obtenu les droits pour lesquels elles se sont âprement battues bien qu'il subsiste encore quelques lacunes mais rien n'est parfait en ce bas monde. Pour les gamines et les jeunes-femmes d'aujourd'hui, tout cela est acquis et elles ignorent le prix que ces pionnières ont dû payer pour arriver à leurs fins.

Ce petit rappel historique pour arriver à ce qui suit.

D'après certaines sources, les blogueuses qui traitent de politique ne sont pas prises au sérieux au même titre que les blogueurs. Subsisterait-il une réminiscence de machisme dans la blogosphère pourtant peuplée de fils et petits-fils de soixante-huitardes? Il semble que la réponse soit positive.

En revanche, les blogs féminins traitant de mode sont pris d'assaut par les fashion addict. Ces blogueuses sont, parait-il, très courtisées par de célèbres marques de fringues et de cosmétiques qui voient en elles une filière intermédiaire de choix afin de mettre leurs collections en avant. Certaines de ces enseignes n'hésiteraient pas (Information non vérifiée avec exactitude) à les soudoyer afin qu' elles vantent leurs produits dans leurs articles. Coût publicitaire quasi nul pour ces marques qui ont bien compris l'influence de ces blogueuses fanas de mode.

D'autres blogs féminins sont axés sur la famille et branchés accouchement, fécondation, couches absorbantes ou non, grossesse, alaitement...etc...Le tout pimenté d'innombrables fautes d'orthographe. (Michelle Black est médisante mais elle se soigne). Uniquement consultés par des lectrices, ces blogs véhiculent des infos prises d'assaut à chaque parution. A croire qu'une multitude de femmes n'ont guère d'autres intérêts. Il en faut pour tous les goûts, je vous l'accorde.

Pourtant, à côté de ces deux catégories, il y a des femmes qui pondent des articles à forte valeur ajoutée. Il s'agit de blogs qui traitent de politique, de culture, high tech, d'économie et j'en passe.

Par quelles sortes de lecteurs(trices) sont-ils lus?

Il y a quelques jours, j'ai une conversation banale avec mon gentil voisin et je lui confie que j'ai un blog où, régulièrement, je poste des articles. Un petit sourire aux lèvres, il me regarde avec étonnement comme si je lui avais dit que je comptais épouser un extra-terrestre.

-Cela t'étonne? Je demande avec candeur.

-Non, pas du tout. Me répond mon gentil, jeune voisin. Je me demandais seulement ce que Michelle pouvait bien avoir à raconter.....

Les temps et les mentalités ont-ils vraiment changés?

Image empruntée au blog Europasionaria

mercredi 23 mars 2011

Liz Taylor, dernière icône.


Des yeux violets qui ont hypnotisé des millions d'hommes, un visage d'une rare pureté, des courbes généreuses, une filmographie exceptionnelle malgré une santé fragile, Liz Taylor dont la sensualité à fleur de peau crevait l'écran, a vécu sa vie comme un film. Huit mariages et presqu'autant de divorces.
Avec Richard Burton, grand séducteur devant l'Eternel, rencontré lors du tournage de "Cléopâtre", elle vivra une passion dévorante et dévastatrice qui atteindra son paroxysme dans la violence comme dans l'extase. Burton, Taylor, c'était à l'amour, à la haine. Mariés chacun de leur côté, ils vivront cette passion au grand jour, suivie de près par les premiers paparazzis. Le couple glamour dans toute sa splendeur à côté duquel les Pitt-Jolie font figure d'enfants de choeur.
Un oscar pour la prestation de Liz dans "Qui a peur de Virginia Woolf?"(1966), film étouffant de violence psychologique et très loin des clichés Hollywoodiens, démontre la remarquable interprétation des deux acteurs pour autant qu'on puisse l'appeler ainsi car tous deux ont transposé sous l'oeil de la caméra de Mike Nichols, leurs propres rôles dans la vie.
Comme preuve d'amour, Burton offrira à Liz le célèbre diamant poire de 69,42 carats qui rejoindra sa collection de bijoux digne de Tiffany, selon un expert.
Après son divorce, Liz noiera son chagrin dans l'alcool et mettra des années avant de se remettre de cette rupture.
En 1985, suite à la mort du sida de Rock Hudson, son ami de toujours, qui révélera du même coup, au grand public, l'homosexualité de l'acteur, Liz Taylor se consacrera à la lutte contre cette maladie en rehaussant de sa présence, chaque année, le Festival de Cannes lors d'un dîner destiné à récolter des fonds pour la recherche.
Est-ce en raison de cette vie hors-norme et de son engagement que Libération titre, très justement, en première page, ce matin: "Queen Elisabeth"?

lundi 21 mars 2011

Paraître plus grande et mince, est-ce possible?


Paraître plus mince, c'est le désir le plus cher de la majorité d'entre nous.
Nous ne sommes pas les seules à avoir des problèmes avec notre silhouette lorsqu'il s'agit de s'habiller. Même les stars, qu'on aurait cru à l'abri de ce genre de soucis, se trouvent confrontées aux affres de la séance habillage, pré-sortie. Du moins, les stars américaines, d'après Health.com.
Nicole Chavez, par exemple, s'occupe personnellement de Catherine Zeta-Jones et de Scarlett Johansson. Quant à Phillip Bloch, ses clientes se nomment Sandra Bullock et Halle Berry. N'avons-nous pas un soupir de soulagement lorsqu'on apprend que la sublime Halle doit faire appel à un pro pour s'habiller correctement?

Voici quelques conseils donnés par ces coachs:

-Quel est le meilleur moyen pour cacher un ventre bedonnant?

1. Investissez dans un short de coureur cycliste. Ah? (Oui, vous avez bien lu). Cet achat unique permet, par son élasticité, de cacher votre estomac, vos hanches et vos cuisses.

2. Ne pas acheter de vêtements trop petits auquel cas, vous vous sentirez boudinées. Optez pour une taille au-dessus de la vôtre et courrez chez votre couturière pour qu'elle les couse à votre taille. (Très facile et peu onéreux!)

-Que porter au-dessus d'un pantalon ou d'une jupe?

1. Evitez les robes ou blouses de style Empire car elles feront apparaître votre estomac plus volumineux qu'il ne l'est en réalité.

2. Portez une large ceinture, de préférence de couleur foncée, qui fasse office de corset. Ah?


De quoi se plaignent le plus vos célèbres clientes?

-De la peau qui se détend au niveau des bras.
Afin de couvrir cette zone, Bloch propose une blouse transparente au-dessus d'un débardeur.

Et si vous avez pris du poids, ne portez surtout pas de pantalon taille basse. (On l'avait deviné).

Les accessoires sont très importants:

-Un large collier vous fera paraître plus grande et toute l'attention sera portée sur lui mais si vous avez une forte poitrine, optez pour une fine chaîne et choisissez un top ou blouse avec une encolure en V.

Enfin, pensez au conseil de Fran Drescher: plus votre chevelure est importante, plus vos hanches paraîtront plus minces. Ah?

-Ensuite, toujours privilégier des talons hauts aux ballerines. Bloch suggère de choisir la teinte des chaussures proche de la carnation de la peau. Ah? Et les bottes, please, pas avec une jupe, cela coupe la jambe.


Nous ne regarderons plus jamais Catherine et Scarlett de la même manière. Sous chacune de leurs robes glamour, nous imaginerons un short moulant et flashy.


Source: Health.com sur Yahoo.com.

jeudi 17 mars 2011

Allo! Docteur Blog?



Lorsque j'ai créé mon blog fin octobre 2010, la première question que Jules a posée était: "Combien ça peut rapporter?" Ah! J'en suis restée comme deux ronds de flan. Moi qui m'attendais à être complimentée pour mon savoir-faire, rien, nada, excepté cette question banale et bassement matérielle. Pour les mecs, n'y-a-t'il que le fric qui compte? S'il est vrai que le temps passé à écrire des articles, à peaufiner l'interface du blog, à en soigner l'ergonomie et tâche ardue, s'il en est, à passer des heures à le référencer, puisse être considéré par certains comme du temps perdu, il se peut que les blogueurs aient une autre attente du travail fourni qu'une simple rémunération.
Ceux qui ne bloguent pas ne peuvent pas comprendre.
En ce qui me concerne, depuis quatre mois, j'entretiens une relation quasi fusionnelle avec mon blog et, oserais-je l'avouer, cela va crescendo. Eh! Oui! Je le mettrais bien dans mon lit au chaud sous l'edredon et exit, Jules. A sa place, je placerais mon blog chéri et me loverais dans ses bras protecteurs. Une relation tout ce qu'il y a de plus platonique.
Si on observe les comportements humains depuis des siècles, on se rend compte que, de tous temps, les gens ont éprouvé le besoin de se confier, d'une manière ou d'une autre. Il y a belle lurette, les prêtres prètaient une oreille attentive aux confidences de leurs ouailles, plus tard, ce fut au tour des psychanalystes et ensuite, les blogs sont apparus. On peut "pondre" ce qu'on veut sur un blog: nos coups de coeur, nos coups de gueule, notre mal-être, nos joies, nos désespoirs...etc...etc....Finalement, les psys, ils se contentent d'écouter. De temps en temps, ils donnent un commentaire mais c'est plutôt rare. Les blogs, c'est pareil, les lecteurs lisent nos articles et jamais ne nous contrarient. C'est vraiment le pied. Pourquoi devrions-nous nous en séparer? C'est une addiction de salut public. D'accord, ça ne rapporte rien mais ça ne coûte rien non plus donc, pas d'impôts.
"Ma blogaddiction est-ce grave, Docteur?"
"Blogaddiction=blogodépendance: passion pour le blog qui se manifeste par un besoin compulsif de mettre à jour son blog sur une base quotidienne et de prendre connaissance des commentaires reçus."
Et pour ceux qui seraient addict aux medias sociaux (Facebook, Twitter....etc), c'est par ici (Site en anglais).
Dessin: Bedu


lundi 14 mars 2011

Convoitises, Hermès et compagnie.



Le week-end passé, en suite de la perte d'un être pas cher, Michelle Black a expérimenté les affres de l'indivision. Il s'agit de se partager, entre héritiers, des bricoles sans importance outre les objets et meubles de valeur pour lesquels la présence d'un arbitre sera nécéssaire si on veut éviter les effusions de sang.

Non, pas de bataille en règle "Chez ces gens-là", comme disait Brel, tout se fait sur le mode subtil, par la bande. On ne dit jamais ce qu'on pense réellement, on affiche un sourire poli et on se met au travail, on vide les armoires, on s'extasie devant un vieux vison dont la coupe n'est plus vraiment tendance et on espère que l'autre ne va pas jeter son dévolu sur la macabre pelisse. Pas de danger, l'autre (Moi, en l'occurence) s'est jurée de ne jamais porter de vêtements en fourrure du fait de son engagement envers la cause animale.

Ouf! De l'autre côté, on respire. Le sourire se fait plus large et on enfouit, à la vitesse v prime, le vison dans une valise.

A mes côtés, Jules me fait signe de me calmer. Il me connait, j'ai un mal fou à dissimuler ce que je pense et, de plus, je ne suis pas vénale, le fric n'est pas ce qui m'excite le plus dans la vie. Donc, regarder ces gens se battre dans de telles circonstances m'amuse plus que cela me contrarie. Point d'Hermès parmi les sacs à mains, pas même un Birkin caché dans une housse de plastique. Dommage car, mis à part sa valeur et sa notoriété, je considère le Birkin comme une petite oeuvre d'art. Même sur ebay, pour avoir le plaisir de détenir le moindre petit Kelly d'Hermès, il faut débourser une fortune.

Nous continuons l'inventaire car c'est bien de cela qu'il s'agit et sans aucun état d'âme mais, au contraire, avec une froideur qui me glace le sang, les autres continuent de vider et pour ce qui est des produits alimentaires et autres, on divise tout: les sucres, les chocolats, les confitures, les bouteilles d'eau et de vin (Là, ça devient intéressant!), les produits de lessive et j'en passe et des meilleures.

La journée se termine, épuisante, déstabilisante d'un point de vue émotionnel. Je suis vidée, je n'en peux plus et j'ai envie de m'enfouir au bout du monde.

A 13h., cet après-midi-là, quelqu'un a allumé la télévision et sur l'écran ultra plat, une masse d'eau emportant tout sur son passage, maisons, véhicules, cables électriques, êtres humains, animaux a déferlé sous nos yeux. Le Japon était et est encore en train de vivre une des plus grandes catastrophes de son histoire.

Quant à nous, nous avons poursuivi notre misérable comptage: 20 sucres pour toi, 10 chocolats pour moi...etc.....etc...No comment.








vendredi 11 mars 2011

Anaïs Nin, Michelle Black et leurs états d'âme

Dans les caves et les greniers, en bon conservateur, on enfouit les témoins matériels de notre passé: bibelots, vaisselle, vêtements, jouets, bricoles, livres. On encombre notre habitat et notre esprit de choses devenues inutiles qu'on veut à tout prix conserver.
Il y a quelques jours, j'ai enfin compris la sagesse des Japonais qui ne s'encombrent de rien et prônent un environnement zen. J'ai donc entrepris un grand nettoyage de ces zones d'ombres et un tourbillon de souvenirs m'a assailli.
Entr'autres redécouvertes, un livre à la couverture rose passé et aux bords écornés. Il m'a immédiatement sauté aux yeux. Journal 1934-1939 d'Anaïs Nin que je me rappelle avoir lu à la fin de mon adolescence. (Tout à coup, des néons clignotants s'affichent sur le mur qui fait face à mon ordinateur avec les inscriptions suivantes: ne mentionne pas le nombre d'années passées depuis lors. Les vieilles, ça fait tache dans la blogosphère). Bon, je passe et reprends le fil....
En le feuilletant, je me suis aperçue que j'avais souligné quelques lignes qui, à l'époque déjà, m'avaient interpellée. Après toutes ces années, mes opinions sur la vie, les comportements humains, les valeurs que l'on donne aux choses sont demeurées intactes. J'avoue que cela m'a fait un choc. Nous ne changeons donc pas! Les années que nous traversons avec leurs joies, leurs épreuves, leurs souffrances ne changent pas nos idées intrinsèques, celles qui sont imprimées dans nos gènes, celles que nous portons en nous comme un jardin secret et qui nous permettent de lutter parfois si le besoin s'en fait sentir, celles enfin qui nous transportent de joie dans un univers qui nous est propre.
Morceaux choisis:
"Janvier 1936
Pour la première fois, j'ai compris l'indifférence. Suicide d'une âme.
Il y avait à Fez, comme dans ma vie, des rues qui ne menaient nulle part, des impasses qui conservaient leur mystère.
Mai 1936
Je m'accroche au monde créé par les artistes parce que l'autre est rempli d'horreur et je n'y vois nul remède.
Pour moi, le moment le plus sincère, le plus naturel est lorsque je suis ou bien seule ou bien avec quelqu'un que j'aime.
Septembre 1936
L'amour est dur et inflexible comme l'enfer.
Octobre 1936
Il ne faut pas avoir peur. Il faut savoir flotter à la manière des mots, sans racines, ni arrosoir. On doit savoir naviguer sans latitudes, ni longitudes et sans moteur. Sans drogues et sans fardeaux. On doit apprendre à respirer comme un anémomètre.

Ma vie est-elle dans un équilibre précaire au-dessus d'un précipice? Plus je m'élève dans la fantaisie et vis de mes sélections, plus la corde de la réalité me serre le cou. Plus je bouge, plus je sens la main suffocante d'une angoisse sans nom.
Pourquoi l'anxiété traverse-t-elle les veines comme du vif-argent?
Novembre 1936
Les hommes se figurent qu'ils vivent et meurent pour des idées. Quelle divine plaisanterie! Ils vivent et meurent pour des idées personnelles, émotionnelles, tout comme les femmes."

mardi 8 mars 2011

Nous les femmes.....

Simone de Beauvoir, Cléopâtre, Margaret Mitchell
Frida Kalho, George Sand, Simone Veil,
Kylie Minogue, Marguerite Duras,
Jacqueline Auriol, Golda Meir,
Hélène Boucher,
Louise Michel,
Camille Claudel,
Brigitte Bardot,
Charlize Théron,
Rosa Luxembourg,
Michelle Obama,
Patti Smith, Mme de Sévigné,
Jeanne d'Arc, Mélanie françois,
Rosa Parks,
Angelina Jolie,
Marie Curie,
Janis Joplin,
Lady Di,
Louise Bourgeois,
Anaïs Nin
Marylin Monroe,
Hillary Clinton,
Elisabeth Warren,
Jacquie Kennedy,
Nathalie Sarraute,
Gertrude Stein,
Susan Sontag,
Mathilde Seigner,
Hannah Arendt,
Sofia Coppola.

Liste non exhaustive, cela va de soi....Il y en a tant de femmes exemplaires qui, dans leur discipline, ont marqué leur temps.
Vous en conviendrez, Messieurs, qu'elles sont extraordinaires. Que feriez-vous sans elles? Elles, qui vous ont mis au monde, qui vous ont bercés, qui vous ont nourris même en des temps difficiles, qui ont fait passer votre vie avant la leur, qui vous ont protégés jusqu'à ce que vous puissiez voler, celles enfin que vous avez aimées, que vous aimez encore, celles qui vous donnent les plus beaux enfants de la terre, qui écrivent des textes qui vous touchent, celles qui vous écoutent pour mieux vous comprendre.....
Celles qui ont lutté et s'engagent, inlassablement, pour que nous ayons des droits, nous les femmes, celles qu'on a torturées et qui se sont tues, celles qu'on a violées et humiliées et qui ont dû se taire, celles qu'on a mutilées au coeur de leur intimité, au nom d'une traditon innommable, celles qu'on risque encore de lapider parce qu'elles ont aimé, celles qu'on a battues et qu'on bat encore parce que, physiquement, elles ne savent pas se défendre.
Et toutes ces anonymes qui se battent au quotidien pour concilier travail et vie de famille, celles encore, et je pense particulièrement à C., mon amie, qu'on a amputées d'un sein, symbole ultime de la féminité, afin de leur sauver la vie et qui se battent ainsi tous les jours parce que la vie continue. Chapeau.....
8 mars 2011: journée internationale de la Femme.

vendredi 4 mars 2011

La revanche des flamands et la révolution des frites

Vu de l'extérieur, l'animosité existant entre francophones et néerlandophones peut paraître incompréhensible. Bien sûr, il y a le problème BHV et la réforme de l'état exigée par les néerlandophones mais, pour vraiment comprendre le malaise, il faut analyser le contexte linguistique dans lequel la Belgique a vécu dans le passé.
Les flamands veulent-ils se "venger"d'avoir été brimés et évincés durant tant d'années? Veulent-ils se venger de l'étiquette "flamand=paysan" qui a été le leitmotiv des francophones qui n'avaient pas tout à fait tort? Si on veut être objectif, cela pourrait être le cas. Bien entendu, ce propos ne risque pas d'être entériné par les politologues qui le trouveraient trop simpliste.
Il y a quelques années, les francophones ont remarqué que le vent commencait à tourner, annonçant l'imminence d'une tempête qui n'a pas manqué d'éclater et qui a vu son apogée le 13 juin 2010.
Retournons dans le passé: la langue française était la première langue du pays alors que le flamand ne se parlait que dans le nord et était enseigné, dans les écoles francophones, en tant que seconde langue. Mais les francophones ont toujours eu, il faut l'admettre, une aversion pour cette langue dont les consonances heurtent les oreilles sensibles. Ses racines sont identiques au néerlandais, langue officielle des Pays-Bas. Le problème est que, même dans un coffee-shop en Hollande, avec votre flamand, on ne vous comprend pas.... A l'opposé des langues française, anglaise et allemande, on ne peut pas dire que le flamand soit une "belle" langue.
Jusqu'aux années 70, à Anvers et à Gand, les milieux aisés parlaient le français et il était de bon ton d'inscrire les enfants dans des écoles francophones. C'était plus "chic". Tentez, aujourd'hui, de vous adresser à qui que ce soit en français dans ces deux villes, vous serez bien reçu sauf dans les relations commerciales.
Alors que la génération baby-boom est parfaitement bilingue, les jeunes flamands ne le sont pas et les francophones ont un mal fou à apprendre cette seconde langue que tout recruteur réclame dans les offres d'emploi.
Du fait de leur bilinguisme, l'invasion (Non, le mot n'est pas trop fort) des flamands sur le territoire bruxellois s'est effectué au compte-goutte, de manière insidieuse. Pour preuve, des centaines de fonctionnaires néerlandophones ont investi les ministères et les administrations à Bruxelles. Il suffit de les observer, aux heures de pointe, à proximité des gares, c'est un véritable troupeau qui s'engouffre dans les trains à destination du nord du pays. Professionnellement, j'ai été en contact avec eux et ils m'adressaient d'abord la parole en flamand, ensuite en français si, du moins, ils le pratiquaient. Des panneaux publicitaires rédigés en flamand envahissent la capitale et l'annexe du Palais des Beaux-Arts a été rebaptisée Bozar! Mais où allons-nous dans ce vaste n'importe quoi?
A Bruxelles,les francophones ont le sentiment désagréable de ne plus se sentir chez eux. Aux Halles Saint-Géry, ce quartier entièrement rénové dont les rues adjacentes sont peuplées de boutiques avant-gardistes, est aux mains des néerlandophones.
Mon point de vue n'est pas celui d'un politologue ni d'un historien (Je n'en ai pas les compétences) mais celui d'une citoyenne francophone en colère qui s'interroge et s'inquiète, finalement, plus du sort réservé à Bruxelles que de l'avenir de la Belgique.
La majorité des flamands sont des gens charmants dont la mentalité est loin de l'extrémisme dont les medias nous abreuvent. Quoique! Plus de 75% ont voté pour la N-VA, parti qui a des racines extrémistes et nationalistes (voir billet De Wever). Il y a là matière à interrogation. Alors, je suis prudente et reste sceptique.
Nous sommes tellement différents. Des points de vue traditionnel et culturel, nous sommes à l'opposé les uns des autres. Nous sommes le ying et le yang. La manière de penser des néerlandophones est différente de la nôtre. Nous sommes cependant tous belges, du moins pour le moment.
Les racines germaniques des flamands les poussent à la rigueur dans le travail comme dans tout autre domaine, ce qui en fait des battants. A l'inverse, les Wallons, du fait de leurs racines latines ont plutôt tendance à la nonchalance bien que les comportements aient changé depuis quelques années.
Contrairement à ce qu'écrit Copeau dans son billet "La révolution des frites" (article que j'ai apprécié), l'esprit entrepreneurial est très présent en Wallonie où plus d'une entreprise est reconnue internationalement.
Aéroport de Bruxelles-National. L'appelation est sans équivoque: il s'agit de l'aéroport le plus important du pays mais implanté sur territoire flamand, Zaventem. Si, un jour, vous y décollez ou attérissez, vous serez surpris d'entendre les annonces, d'abord en flamand, ensuite en anglais et , last but not least, en français. Idem à bord des avions de Brussels Airlines (ex-Sabena).
Jess, une jeune-femme de 26 ans postule pour un job d'hôtesse de l'air auprès de la compagnie Jetair (Compagnie low cost néerlandophone). Son CV mentionne que sa connaissance du néerlandais se limite aux bases de la langue. Malgré cette lacune et la rumeur qui veut que Jetair n'emploie que du personnel néerlandophone, elle est convoquée pour trois tests (Aptitudes, psychologie du client, résistance au stress...etc) qu'elle réussit brillamment. Au cours de ces entretiens, elle remarque que les postulants néerlandophones, en grand nombre, et les francophones s'entraident sur le terrain linguistique. Un bon point!
Elle est ensuite convoquée pour un entretien exclusivement axé sur le néerlandais. Sa candidature est refusée. Pourquoi Jetair perd-elle son temps à convoquer des candidats dont elle sait pertinement bien qu'ils ne réussiront pas le test de langue flamande, du moins selon leurs critères? Probablement parce que, légalement, aucune discrimination linguistique n'est autorisée. Par contre, et il est important de le souligner, si vous voyagez avec Jetair, vous constaterez que la majorité des hôtesses et stewards baragouinent un français que les francophones peuvent à peine comprendre. Un poids, deux mesures.
Une dernière histoire belge dont nos amis français sont si friands et on les comprend, vient de tomber sur les telex. Les flamands vont encore plus loin que ce qu'on pourrait imaginer. Ils veulent s'accaparer un des fleurons des Ardennes belges (Sud du pays): le célèbre saucisson d'Ardennes confectionné avec amour par les Ardennais et dont la tradition remonte à plusieurs générations.
Une société néerlandophone veut s'appoprier la recette centenaire de fabrication ardennaise.
La bataille risque de se terminer au tribunal. Une histoire belge? Non, du vaste n'importe quoi!
Un sondage du magazine GEO à propos du sentiment d'infériorité des citoyens des pays du monde entier révèle que la Belgique se trouve en 3ème position après la Grèce et le Japon.
On se demande pourquoi!
Heureusement, nous avons un flamand qui plane au-dessus de ce marasme linguistique et qui n'a pas l'ambition de transformer Bruxelles en bunker flamingant, un artiste comme il se doit: Arno.....

mardi 1 mars 2011

Gainsbourg, évidemment.....

Gainsbourg, 20 ans déjà et comment passer à côté puisqu'on en parle partout. Le temps qui passe et ne revient pas. Gainsbourg: tout est bon, rien à jeter et plus rien à dire car tout a été dit. Mais comment oublier le concert au Cirque Royal de Bruxelles en 1980 quand on a allumé nos briquets au moment où il a entonné "sa" Marseillaise tant critiquée, à l'époque, en France. Une fois de plus, ceux-là n'avaient rien compris, c'était sa manière à lui de saluer son pays. Gainsbourg-Gainsbarre. La provocation comme armure pour cacher la timidité, la sensibilité, le mal-être, les souffrances enfouies dans le subconscient.
Rien à f...de rien! Oui, et alors? Il faut des mecs comme lui pour secouer les esprits bien-pensants et, je n'ose ajouter: surtout les esprits bourgeois. Cela fait un bien fou de les voir s'offusquer....
Je sens une main sur mon épaule qui me remet dans le droit chemin et on me souffle à l'oreille: --Michelle, tu t'égares, reprends le fil, tu parlais de Gainsbourg.......
Gainsbourg, c'était notre pote, celui qui disait tout haut ce que nous et les autres pensions, pensaient tout bas, celui qui bousculait les idées reçues. Il collait à son époque.
"Je t'aime, moi non plus", c'était une bombe et j'ai mis des années avant d'en comprendre la signification! "69, année érotique", il n'y avait que lui qui pouvait écrire cette chanson et probablement qu'il ne serait jamais devenu Gainsbarre s'il avait vécu dans les années 2000. Cette dualité qu'il a, lui-même, qualifiée dans une interview*en 1987:
"Cela peut être de la schizophrénie, une maladie mentale...Non, ça va...Je crois que je vais retourner à Gainsbourg. C'est bientôt la fin du parcours. J'ai 60 ans dans trois mois......J'ai des jours de dépression. Si j'étais sûr de moi, je n'aurais pas fait le parcours de combattant que j'ai réalisé. Tenir 25 ans...Les gamins seraient pas là à mes concerts. Parce qu'ils sentent que le mec est intègre et qu'il est un peu comme ça, il vit sa vie, il s'en fout, se fout des autres. Il s'assure en tant qu'homme. Avec tous les coups de cravache que ça implique dans la vie et j'en ai eus. Indélébiles...Si j'avais pas Charlotte, Bambou, Lulu, je me flingue...."
La majorité d'entre nous a un petit Gainsbarre enfoui au plus profond de nous, non? Même si on ne se l'avoue pas. Quel poète, quel génie, ce type. Un écorché vif, un artiste, un vrai.
Je crois que la provocation sans talent est vulgaire. Avec le talent, elle devient géniale.
Merci à vous, Monsieur Gainsbourg, de susciter en nous tant d'émotions.
En m'installant derrière mon PC, ce matin, je me suis jurée de ne pas tomber dans le panneau de la petite video et tant pis, j'ai pas pu résister.
*Interview: décembre 1987. Hôtel Astoria. Extrait: Le Soir, samedi 26 et dimanche 27 février 2011. Propos recueillis par Thierry Coljon.



Share